L'agriculture
L’eau pour la terre
Le puits maraîcher cimenté est destiné à l'irrigation des cultures potagères. Il est généralement situé au sein d’un grand jardin découpé en 3 ou 4 parties, dont chacune est exploitée par une famille.
Il est ouvert et équipé d’une motopompe pour faire remonter l’eau dans des bassins. Ceux-ci alimentent des tuyaux pour irriguer les grands jardins qui produisent fruits et légumes, épices et céréales. Le puits maraîcher sert donc à plusieurs jardiniers qui l’entretiennent ainsi que sa pompe. Les produits des cultures sont vendus localement ou sur les marchés d’Agadez, et génèrent d’importants revenus.
“ On ne tire pas sur une fleur pour la faire pousser. On l'arrose et on la regarde grandir... patiemment. “
Proverbe africain
Grâce au développement de l’agriculture sur place, c’est 28 variétés de produits qui sont cultivées parmi lesquelles de l’ail, de l’oignon, des tomates, des choux, mais aussi des farines ou du couscous et le fameux cube «Maggi local» (contenant du sésame, gingembre, ail etc..). Les produits sont transformés par les coopératives féminines (séchés ou mis en conserve). La population a donc, tout au long de l’année, accès à des aliments variés et de qualité : ainsi, la saison de soudure (entre la saison sèche et la saison des pluies) est moins difficile à traverser.
180
jardins maraîchers
Fin 2023, nous avons contribué à créer plus de 180 jardins maraîchers en finançant des puits maraîchers et du matériel pour jardiner. Ces jardins, clôturés, permettent non seulement de développer une activité rémunératrice mais également de proposer aux enfants une alimentation diversifiée.
Si l’objectif premier de ces jardins est de lutter contre la malnutrition et de dégager des revenus, ils permettent aussi de développer le couvert végétal, participant ainsi à rendre la zone plus attractive et agréable. Là-bas aussi le changement climatique est perceptible : les températures augmentent d’une année sur l’autre, et la saison des pluies est de plus en plus courte. Alors que les pluies s’étalaient en moyenne de début juillet à mi-septembre, il ne pleut plus qu’en août depuis quelques années. De plus, l’eau ne peut pas s’infiltrer sur une terre aussi sèche et elle provoque alors inondations et destructions.
Développer les zones maraîchères, c’est donc contribuer à une alimentation plus riche mais aussi contribuer à lutter contre l’érosion du sol.
- 1000+
- personnes
Bénéficient directement des produits issus des jardins irrigués par les puits maraîchers construits.
- 120
- personnes
Ont été formées à l'arboriculture et à l'agriculture, et vivent de ce nouveau métier avec des revenus multipliés par 10.
- 16
- coopératives
De la vallée exportent les produits des maraîchers vers divers marchés de la sous-région